(Peinture)
Comment un petit coup de pinceau, geste aussi mécaniquement simple, ou simplement mécanique, permet à la puissance de l’esprit de s’exprimer autant ?
Parce que “l’esprit n’est pas libre tant qu’il n’a pas lâché prise”, aurait répondu Kafka. Un avis que partage David Garguilo.
Orfèvre du geste libre et instantané, cet autodidacte explique, en effet, la forte identité de son travail par deux raisons : la passion, d’abord, pour l’acrylique, “née il y a tout juste deux ans” ; “le laisser-aller absolu”, ensuite, et surtout. Véritable performer, il s’empare de son pinceau “sans ébauche ni réflexion : que de la peinture et du laisser-aller”, livre ce Nyonsais qui aime peindre diverses matières, telles que le bois, le fer, le carton ou encore la toile. “J’aime bien recycler les objets trouvés et leur donner une nouvelle âme, ajoute-t-il. À chaque mouvement, j’apprends. Chaque geste lié à la créativité, puis les formes, puis les jeux d’ombres et de couleurs, m’amènent à visionner mon travail par segments, par de petits plans distincts qui, assemblés, créent des plans moyens, jusqu’à découvrir un plan d’ensemble. Chaque œuvre est une nouvelle dimension.”
Preuve ultime qu’un coup de pinceau, c’est in fine ce geste simple, mais unique, qui permet d’atteindre tout ce que l’on veut — et qui ne tient qu’à tout un chacun d’en faire usage…