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(Plasticienne)
Et la lumière fut.
Fut de tout petits riens, d’abord. D’un feuillet vierge, à peine froissé. Ou de lettres en papier, pêle-mêle disposées. D’un seul faisceau lumineux, ensuite.
Car donner un coup de projecteur sur une réalité, concrète ou abstraite, matérielle ou immatérielle, utile ou futile, c’est faire « l’adéquation de l’intellect aux choses » comme l’a écrit Thomas d’Aquin. Cela s’appelle « faire la vérité ». Ironiquement, un esprit technique répondrait plutôt : « C’est juste projeter une ombre… »
L’OMBRE : cette partie de la psyché formée de la part individuelle qui s’ignore, et dont l’existence même est (généralement) ignorée de tous.
« L’ombre est quelque chose d’inférieur, de primitif, d’inadapté et de malencontreux, mais non d’absolument mauvais, écrira le psychiatre Car Gustav Jung dans ‘’L’Âme et la Vie’’. Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension. »
Les littéraires connaissent le sujet : l’ombre vendue avec La Merveilleuse Histoire de Peter Schlemihl (Adelbert von Chamisso), l’ombre égarée avec Peter Pan (James Matthew Barrie), ou encore l’ombre échappée avec L’Ombre d’Andersen.
Par le prisme des lois de la physique, c’est à ce concept psychanalytique, dans sa globalité, que Laetitia Bertrand-Penigaut vous invite à songer, c’est-à-dire à penser ou à rêver. Travaillant tantôt les ombres avec la lumière, tantôt la lumière avec les ombres, cette trentenaire venterolaise en profite pour rendre un hommage clair et vibrant à l’artiste Kumi Yamashita, icône du shadow-art.
Et comme n’importe quelle ombre, toutes les créations de Laetitia Bertrand-Penigaut sont instantanées. Donc éphémères : ses œuvres ont, ainsi, été exclusivement conçues pour les visiteurs du Parcours Artistique de Venterol 2019.
D’ailleurs, en cliquant sur les photos 2 et 3, cela ne fait pas l’ombre d’un doute…